Chaque année à la même période, on se perd parmi la multitude de romans de la rentrée. Cette année, la rentrée littéraire n'est pas en reste avec pas moins de 727 romans et quelque 200 essais. L'événement qui secoue le monde de l'édition à chaque rentrée, et que l'on disait déclinant, n'en finit pas de prendre de l'ampleur. Cependant, je crois qu'un tri s'impose parce que bon j'ai beau aimer lire et aimer faire mon intello, certains bouquins ne passeront pas par moi cette année!
Pour ma part, je pense que je vais opter pour :
Et si c’était niais ? de Pascal Fioretto
La Rentrée littéraire assassinée
Fioretto s’amuse. Pour cette rentrée littéraire, il a décidé de donner vie à un fantasme d’éditeur, de rendre possible le rêve de beaucoup de lecteurs : un roman dont chaque chapitre serait écrit par l’un des plus gros vendeurs français actuel, ou plutôt leurs alter ego. Dans ce cadavre exquis “idéal”, Marc Lévy côtoie Amélie Nothomb, Christine Angot succède à BHL et Bernard Werber précède Jean-Christophe Grangé, Frédéric Beigbeder, Jean d’Ormesson ou Anna Gavalda.Prétextant une enquête policière, Fioretto se livre à un formidable pastiche de tous ces auteurs. Printemps 2007. Alors que la rentrée littéraire approche, Christine Anxiot n'a toujours pas remis le manuscrit de son autofiction annuelle. Pire, la prolifique écrivain ne donne plus signe de vie. Inquiet pour son auteur fétiche, son éditeur déclenche une enquête sur l'inexplicable disparition. Il est bientôt rejoint par un commissaire graphomane et une profileuse lacanienne. Mais les enlèvements d'écrivains continuent... Dans les milieux feutrés de l'édition, s'engage alors une impitoyable chasse à l'homme de lettres où il n'y a pas que les bonnes feuilles qui tombent. Pour réaliser ce polar plein de rebondissements, les plus grands noms de la littérature française se sont passé la plume et ont rédigé chacun un chapitre de cet hilarant cadavre exquis.
Ni d’Eve ni d’Adam d'Amélie Nothomb
Que les fans de Nothomb se réjouissent, Amélie est de retour au pays du soleil levant. Après avoir raconté ses déboires professionnels dans 'Stupeur et tremblements', Amélie Nothomb révèle qu'à la même époque et au même endroit, elle a aussi été la fiancée d'un jeune homme très singulier. Juste après ‘La Métaphysique des tubes’ et chevauchant ‘Stupeur et tremblements’, ‘Ni d’Eve ni d’Adam’ raconte la liaison amoureuse d’Amélie la Belge et de Rinri le Japonais - à qui la jeune femme doit apprendre la langue de Molière. Quand Amélie parle d’amour, c’est avec un détachement subtil, une pudeur délicieuse et une pointe d’ironie. L’autofiction est un genre dans lequel Nothomb déambule gracieusement. Sentiments et émotions sont captés, détaillés, décryptés et deviennent palpables.
La Question humaine de François Emmanuel
Dans une ville du nord-est de la France, Simon, psychologue affecté au département des ressources humaines d'une multinationale allemande, est chargé par Karl Rose, le directeur adjoint, de dresser le portrait psychologique du directeur de l'entreprise, Mathias Jüst. Au fur et à mesure des entretiens et des rencontres, Simon va plonger inexorablement dans le passé du directeur et de son étrange adjoint. Avec effroi, il va découvrir le lien qui unit ces deux hommes et faire resurgir du passé les fantômes de l'Allemagne nazie. Le film adapté de 'La Question humaine' et réalisé par Nicolas Klotz sort en salle le 12 septembre 2007.
Eleanor Rigby de Douglas Coupland
Liz Dunn est obèse, grincheuse et très lucide sur elle-même. Même si derrière cette morne apparence se cache un esprit acéré par des années d'observation contemplative, elle n'attend rien de sa vie, hormis une imminente opération dentaire et une quantité de films larmoyants loués pour l'aider à passer sa convalescence. Sur le parking du vidéoclub où elle vient de récupérer ses mélos, Liz lève les yeux et voit une comète traverser le ciel de cette nuit d'été de 1997. Elle décide de chercher la paix dans son existence plutôt que des certitudes. Quelques jours plus tard, alors qu'elle vient d'épuiser son stock de tranquillisants et que le générique de fin du dernier film résonne de violons déchirants, surgit une autre comète, sous la forme d'un jeune homme admis à l'hôpital local avec le nom et le numéro de téléphone de Liz inscrits sur son bracelet médical. En cas d'urgence, contactez Liz Dunn...
La solitude en est bien le thème central, personnalisée sous les traits de Liz Dunn. Non pas une solitude pathétique ou honteuse, mais plutôt un mode de vie assumé, sans amertume, relevé d'une pointe de cynisme.Liz a 36 ans, elle est célibataire, n'a pas d'amis, un travail quelconque et une famille étouffante. Elle porte un regard sans concession sur sa vie. Loin de s'apitoyer, elle échafaude des théories décalées, parfois morbides (sur ce que deviendraient les témoins protégés du FBI), souvent pertinentes et toujours cohérentes. Mais si elle écrit, c'est que quelque chose s'est (enfin) produit. Elle retrouve son fils, abandonné 20 ans plus tôt, de père inconnu, même d'elle-même qui n'a aucun souvenir de sa conception. Eleanor Rigby traite de manière originale un sujet surexploité, mais il vaut surtout pour le brillant portrait aux échos universels d'une femme seule qui finit par trouver sa place.
Notre envoyé spécial de Florin Lazarescu
Notre envoyé spécial est un roman puzzle qui se déroule sur plusieurs plans : les médias avides de sensationnel, le monde des intellectuels déboussolés et, non en dernier lieu, la religion comme expression d'une liberté radicale. Antoine est journaliste à la page culturelle d'un grand quotidien. Pris dans le mécanisme abrutissant de la presse à scandale, qui transforme même le bon Dieu en bombe, terrorisé par un rédacteur en chef aux ambitions démesurées, il rêve de réaliser un quotidien indépendant sur l'essence même de l'univers. Notre envoyé spécial est un livre qui fourmille de personnages et d'idées, un vrai souffle d'air frais dans la rentrée littéraire. Lazarescu multiplie les narrateurs, les lieux et les moments, mais celui que l'on suit c'est Antoine, journaliste candide et distrait dont l'enfance isolée dans la montagne l'a fait surnommer "le sauvage des Carpates". Evidemment, la naïveté d'Antoine est prétexte à la satire, à l’image des destins qu'il croise, évoquant chacun une Roumanie en voie de cicatrisation, saisie entre le spectre du communisme et le capitalisme conquérant. Les médias ne sont pas épargnés non plus, personnifiés sous les traits du rédacteur en chef d'Antoine, bourru et cynique à souhait.
Bon je pense que pour commencer c'est déjà pas mal. Bien entendu, il reste un tas de bouquins à découvrir mais il faut être réaliste, on ne pourra pas tout lire alors vaut mieux faire une petite sélection plutot que de s'enflammer et de ne rien lire!
Bonne lecture!