Hier j’ai fini « Moins que Zéro » de Bret Easton Ellis. C’est assez troublant, car de la première à la dernière page, il ne se passe absolument rien. Globalement, on attend, on guette l’intrigue, l’action, mais rien. Je n’ai jamais rien lu de semblable !
On plonge littéralement dans l’univers « je m'en foutiste » de gosses de riches pourris par la drogue mais qui l'assument pleinement et n'imaginent pas leur vie autrement.
C'est Clay, un des personnages du récit qui nous emmène dans ce monde et dont on suit la vie pendant quelques semaines. Clay est de retour à Los Angeles pour les vacances de Noël, après un semestre dans le New Hampshire. Vacances sous le signe d’orgie de fêtes, de sexe et de drogues. Clay retrouve ses amis et constate de manière détachée, voire même résignée, le vide qui anéantit les gens de son âge. Ils sont riches, ils sont beaux, ils ont tout, mais il leur manque l'essentiel. Ils s'ennuient et essaient de montrer qu'ils s'amusent. Ils errent de soirée en soirée et de boîte en boîte au volant de leur voiture de sport avec leurs doses de coke dans la poche. Friqués et désabusés !
Bref, rien de bien captivant, mais c’est écrit d’une telle façon qu’on ne s’ennuie jamais, pire on a envie de connaître la suite, on n’a pas envie de ça s’arrête. Par moment on a l’impression d’être une sorte de voyeur, de témoin impuissant et révolté de cette déchéance. Assez troublant comme sensation…
« Moins que Zéro » est le portrait fort et déstabilisant d'une génération qui consomme trop jeune, sexe et drogue comme on boit de l'eau. Ce livre dresse un état des lieux de la jeunesse décadente des années 80.
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