Je viens enfin de recevoir Trick Baby d’Iceberg Slim. Ca doit faire au moins 1 mois et demi que je l’ai commandé sur Amazon !! Pourquoi tant d’enthousiasme ? Parce que Trick Baby est le deuxième livre d’Iceberg Slim, le proxénète le plus célèbre des States et que j’adooore Iceberg Slim.
Mais c’est qui Iceberg Slim ? De son vrai nom Robert Beck, il est né en 1918 à Indianapolis pendant la première Guerre Mondiale, de l’union d’une serveuse et d’un cuisinier afro-américain. Il grandit à Chicago, dans le ghetto, ou il commence son apprentissage du rôle de maquereau. C’est à 18 ans qu’il prend son nom d’Iceberg Slim. Il exercera cette « profession » de 18 à 42 ans de Chicago, à Détroit en passant par Cleveland. Durant cette période, il trempe dans la délinquance, la violence et la criminalité durant laquelle il est l’une des figures mythiques du proxénétisme, tout ceci cadencé de quelques incarcérations pour des délits divers et variés. Au cours d’un ultime séjour en prison ponctué par dix mois d’isolement dans une maison de correction, il décide de mettre fin à cette vie de débauche en se consacrant à la littérature. Comme quoi tout est possible!
Je suis devenue fan à la suite de la lecture de Pimp (son livre le plus connu) où il raconte sa vie et sa carrière de mac. Pimp se veut un roman autobiographique où se côtoient sexe, drogue et misogynie dans l’Amérique bicolore des années 60. Les histoires sont crues et dures et même si par moment on doute que toutes ces anecdotes aient existées, on est comme happé par cet univers des bas-fonds. Dans cette société américaine chaotique, un noir pouvait se faire tuer gratuitement par un blanc sans que ce dernier n’ait rien à craindre.
Slim ne nous épargne rien : il ne mâche pas ses mots et relate sans complexe le mauvais traitement infligé aux femmes tout en reconnaissant lui-même les infliger. Il ne minimise aucun de ses méfaits, mais en même temps ne cautionne ni la drogue, ni la prostitution. Il dénonce, au contraire avec des termes crus, l’enfance maltraitée, la condition sociale des femmes noires, le racisme, la corruption de la police et l’enfer de l’univers carcéral. Lors de sa parution en 1969, la critique américaine condamna violemment le livre et le New York Times refusa de publier une publicité pour le livre. C’est avec le temps que ce livre devint culte aux Etats Unis pour la communauté noire qui s’est alors reconnue dans cette image pourtant violente et effrayante.
Le métier de mac n’a rien de triomphant et au fil des pages, on voit Slim se débattre pour être ou devenir « quelqu’un » pour tous les moyens. Malgré la dureté et la violence de certaines anecdotes, j’ai adoré ce livre. J’ai d’ailleurs de suite été en acheter un autre de lui.
C’est ainsi que j’ai découvert Mama Black Widow. J’ai alors fait la connaissance d’Otis, un travesti noir qui raconte à travers ce livre, son enfance, ses années de prostitution et sa déchéance. Soyons clair, ce roman est vraiment dur. Mais je me suis surprise à m’attacher à ce personnage haut en couleur et à compatir pour lui. Sous la plume d’Iceberg Slim, on est plongé dans cette vie broyée où Otis lutte avec lui-même afin de faire taire, de nier l’homosexuel qui sommeille en lui.
Même si la misère est des plus dures, tant des relations humaines qu’au niveau purement matériel, on ne tombe pas dans le misérabilisme. Otis est un personnage touchant, sa sincérité et la conscience qu’il a de lui-même le rendent profondément attachant. On sent qu’il a envie de bien faire, qu’il a envie de s’en sortir et cependant il n’y arrive pas, il retombe à chaque fois dans son monde de la dépravation.
Sur fond de ghetto noir, de proxénétisme et d’homosexuels, on assiste impuissant à la descente aux enfers de cet homme tragique. Ce livre est une claque dont à besoin de se remettre après lecture.
Iceberg Slim est un auteur atypique qui vaut le détour. Ses descriptions crues et réalistes du milieu sordide ou il évoluait exercèrent une grande influence sur la culture afro-américaine et sur le hip hop en particulier (des rappeurs comme Ice-T ou Ice Cube, qui lui doivent leurs pseudonymes).
A lire absolument !
Je suis devenue fan à la suite de la lecture de Pimp (son livre le plus connu) où il raconte sa vie et sa carrière de mac. Pimp se veut un roman autobiographique où se côtoient sexe, drogue et misogynie dans l’Amérique bicolore des années 60. Les histoires sont crues et dures et même si par moment on doute que toutes ces anecdotes aient existées, on est comme happé par cet univers des bas-fonds. Dans cette société américaine chaotique, un noir pouvait se faire tuer gratuitement par un blanc sans que ce dernier n’ait rien à craindre.
Slim ne nous épargne rien : il ne mâche pas ses mots et relate sans complexe le mauvais traitement infligé aux femmes tout en reconnaissant lui-même les infliger. Il ne minimise aucun de ses méfaits, mais en même temps ne cautionne ni la drogue, ni la prostitution. Il dénonce, au contraire avec des termes crus, l’enfance maltraitée, la condition sociale des femmes noires, le racisme, la corruption de la police et l’enfer de l’univers carcéral. Lors de sa parution en 1969, la critique américaine condamna violemment le livre et le New York Times refusa de publier une publicité pour le livre. C’est avec le temps que ce livre devint culte aux Etats Unis pour la communauté noire qui s’est alors reconnue dans cette image pourtant violente et effrayante.
Le métier de mac n’a rien de triomphant et au fil des pages, on voit Slim se débattre pour être ou devenir « quelqu’un » pour tous les moyens. Malgré la dureté et la violence de certaines anecdotes, j’ai adoré ce livre. J’ai d’ailleurs de suite été en acheter un autre de lui.
C’est ainsi que j’ai découvert Mama Black Widow. J’ai alors fait la connaissance d’Otis, un travesti noir qui raconte à travers ce livre, son enfance, ses années de prostitution et sa déchéance. Soyons clair, ce roman est vraiment dur. Mais je me suis surprise à m’attacher à ce personnage haut en couleur et à compatir pour lui. Sous la plume d’Iceberg Slim, on est plongé dans cette vie broyée où Otis lutte avec lui-même afin de faire taire, de nier l’homosexuel qui sommeille en lui.
Même si la misère est des plus dures, tant des relations humaines qu’au niveau purement matériel, on ne tombe pas dans le misérabilisme. Otis est un personnage touchant, sa sincérité et la conscience qu’il a de lui-même le rendent profondément attachant. On sent qu’il a envie de bien faire, qu’il a envie de s’en sortir et cependant il n’y arrive pas, il retombe à chaque fois dans son monde de la dépravation.
Sur fond de ghetto noir, de proxénétisme et d’homosexuels, on assiste impuissant à la descente aux enfers de cet homme tragique. Ce livre est une claque dont à besoin de se remettre après lecture.
Iceberg Slim est un auteur atypique qui vaut le détour. Ses descriptions crues et réalistes du milieu sordide ou il évoluait exercèrent une grande influence sur la culture afro-américaine et sur le hip hop en particulier (des rappeurs comme Ice-T ou Ice Cube, qui lui doivent leurs pseudonymes).
A lire absolument !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire